L’entourage

Août 9, 2025 | 0 commentaires

Les mots d’hier qui résonnent encore

“Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es.”

“Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs.”

Similis simili gaudet — “les semblables se réjouissent des semblables”.

À travers les âges, on n’a cessé de rappeler l’influence que peut avoir notre entourage sur qui nous sommes, sur nos décisions, nos habitudes, notre comportement. Je ne crois pas que ces personnes nous transforment complètement : elles révèlent plutôt certaines parts de nous. Comme tout le monde, j’ai des côtés qui me font du bien… et d’autres, moins.


Les “moi” d’avant

Quand je traverse un moment de doute ou de remise en question, j’aime faire un exercice tout simple : repenser aux “moi” d’avant. Celui d’il y a six mois, d’un an, de cinq ou dix ans. Je me reconnais toujours, mais le changement est souvent frappant. Et quand je mets en parallèle la personne que j’étais avec la liste de ceux qui m’entouraient à cette époque, le lien saute aux yeux.

Une période chaotique avec des gens chaotiques.

Une période de lâcher-prise avec des gens détachés.

Une période ultra-active avec des personnes entreprenantes et inspirantes.

Ces gens n’ont pas “créé” ces phases de ma vie, mais ils en ont été le carburant, amplifiant l’une ou l’autre de mes facettes selon le moment.


Être soi-même… toujours

Même dans mes périodes les plus sombres, j’étais toujours “moi-même”. Simplement, une partie de moi acceptait cette version-là, par confort, par peur, ou parce qu’inconsciemment j’y trouvais un intérêt.

À une époque, j’aurais pu dire : “J’allais mal car j’étais mal entouré.” Mais au final, personne ne m’a jamais forcé à prendre une décision. Oui, certaines personnes ont influencé mes choix, parfois pour le pire. Mais sur le moment, c’était, selon moi, le meilleur choix possible.

Personne ne se lève le matin en décidant volontairement de se nuire. Même les gens qui se sacrifient pour les autres le font un peu pour eux-mêmes : peur de l’abandon, besoin de reconnaissance, fidélité à leurs valeurs… Nos actes nous façonnent, et notre entourage se contente de mettre un projecteur sur certaines de nos facettes.


Les amis comme miroirs

Avec le temps, j’ai commencé à voir mes proches comme des miroirs. Ils reflètent des parties de moi : parfois agréables, parfois inconfortables. Observer ces reflets m’a permis de comprendre pourquoi certaines relations déclenchent chez moi des réactions fortes.

Pendant longtemps, beaucoup de mes liens me procuraient de la colère. Je suis quelqu’un de très investi : je donne beaucoup de nouvelles, je me rends disponible… et j’attends parfois la même chose en retour. Mais tout le monde ne vit pas ses relations de la même façon. Et ça, ça m’énerve!

Au final ma frustration et ma colère d’être potentiellement victime d’un entourage « pas à la hauteur » met en lumière des raisons bien plus profonde. Cette colère provient de peurs sous-jacentes, telles que, à nouveau, la peur de ne pas être à la hauteur et la peur de l’abandon.

Comprendre que mes réactions en disent plus sur mes propres peurs que sur les autres, m’a aidé à passer du rôle de victime à celui d’acteur de mon bien-être.


S’épanouir ou s’épuiser

J’ai aussi appris à ajuster, plutôt qu’à trancher. Pour moi, la nuance c’est chiant, alors dans le passé, mon côté “tout ou rien” m’a poussé à couper net avec certaines personnes, pensant que ma vie allait changer radicalement. Aujourd’hui, je pense que l’on peut simplement prendre de la distance, selon la période que l’on traverse, pour se repositionner et retrouver un équilibre. Ce n’est pas fuir, c’est choisir.

Il y a les relations qui nourrissent et celles qui épuisent. Parfois, après un moment avec un proche, je rentre gonflé d’énergie, plein d’idées, avec l’impression d’avoir avancé. D’autres fois, je reviens vidé, défaitiste, sans aucune motivation.

Ce constat peu paraître facile à faire quand on l’écrit comme ça… mais beaucoup plus difficile dans le feu de l’action. Apprendre à repérer ce que chaque relation provoque en moi a été une clé dans ma quête de mieux-être.


C’est bien beau la théorie

Bien sûr, tout ça reste plus facile à dire qu’à faire. Certains liens, surtout ceux de longue date par exemple, ne peuvent pas se couper d’un claquement de doigt. Mais avant de prendre des décisions radicales, j’ai constaté qu’il suffit parfois d’ajuster le temps et l’énergie qu’on consacre à chacun.

Une question simple m’aide à y voir clair : “Est-ce que ce moment, je l’ai choisi ou subi ?”

Rien que ça, ça change déjà beaucoup de choses.

Au fond, je reste persuadé que notre entourage n’invente pas qui nous sommes. Il révèle simplement nos parts d’ombre et de lumière. Et prendre conscience de ça, c’est avoir le super-pouvoir de décider laquelle on veut laisser grandir.

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