
“Qu’est-ce qu’ils m’énervent avec leurs vies parfaites !”
Ils sont beaux, musclés, bronzés, en duplex à Bali avec une Rolex au poignet. Et toi, t’es là, dans ton petit appart de campagne, à te demander si ta vie n’est pas un échec.
Évidemment, je force un peu le trait. Mais tu vois où je veux en venir.
Entre les giga-BG sur Instagram et ton voisin qui est toujours à la montagne alors que toi tu replies des mails entre 07h30 et 17h00… y a de quoi avoir l’impression d’être passé à côté de sa vie.
L’art de montrer ce qui nous arrange
Mais soyons honnêtes : on a tendance à faire pareil. On montre nos meilleurs jours, nos plus beaux moments. Et c’est normal. C’est humain. C’est valorisant. Partager ce qui nous fait vibrer, ça donne le sentiment d’exister, de faire partie du mouvement.
Perso, j’ai passé des soirées entières à scroller, à me demander ce qui clochait chez moi. Pourquoi j’avais l’impression de ne pas avancer. Pourquoi je n’avais pas leur vie. Leur mental. Leur réussite. Leur gueule.
Tu tombes sur des mecs qui vendent des formations pour avoir des abdos et faire 100k en un mois, et tu te dis que toi, avec ton dimanche Netflix, t’es vraiment une sous-version de l’être humain.
Et t’as beau essayer de ressembler à eux, de chasser ta vraie nature, t’as ce malaise qui reste là. Parce que ce que t’essayes d’imiter, c’est peut-être pas toi. Et ça, ça rend rarement heureux.
Aujourd’hui, toi comme moi, on peut aller claquer 50 balles pour une boisson dans un palace pour prendre une photo Insta. Il n’y a personne derrière l’écran pour voir si t’as compté les centimes après. L’illusion est parfaite.
Mais personne ne poste les moments de doute. Les galères de fric. Le regard vide devant le miroir à la sortie de la douche
Tu compares tes coulisses à leur bande-annonce
Et c’est là le piège. On compare notre vie en vrac à des images triées, retouchées, montées comme une pub de parfum. On triche avec nous-mêmes.
La vraie question, c’est pas “Pourquoi eux ?”
C’est “Pourquoi ça nous touche autant ?”
Qu’est-ce que ça vient gratter en nous ? Qu’est-ce que ça réveille comme insécurité, comme doute ?
J’ai pas de réponse magique. Juste un constat.
Un jour, je me suis demandé : Et si je n’avais aucun réseau, aucun accès à internet… comment je verrais ma vie ?
Je suis un enfant du web. Quand j’ai découvert Internet, j’ai vu d’un coup toutes les versions d’humains qu’on pouvait être. Des modèles, des fantasmes, des comparaisons. C’était fascinant… et épuisant.
Au fil du temps, j’ai appris à faire le tri. Comme dans l’entourage. J’ai arrêté de suivre les gens qui me faisaient me sentir nul. J’ai choisi de regarder ceux qui m’inspiraient pour de vrai. Pas pour leur mise en scène.
Ton attention, c’est ce que t’as de plus précieux. C’est pas à vendre. Et surtout pas à offrir à ceux qui te font douter de ta propre valeur.
Ne laisse pas des photos bien cadrées te faire croire que ta vie est moins belle.
Merci pour cet article que je considère d’intérêt public.
Je suis passé par des phases de ce genre, alors que j’avais déjà très peu confiance en moi, il y a eu beaucoup de dégâts et de gâchis.
Depuis que j’ai arrêté de scroller pendant des heures, mon algorithme s’est métamorphosé. J’ai un contenu qui me ressemble et qui me fait du bien. Tu en fais partie.
Merci beaucoup pour ton commentaire 🥰