
C’est bien joli la confiance… et l’amour dans tout ça ?
On a bien débriefé ces derniers jours sur la confiance en soi. Sur le fait que beaucoup d’entre nous en manquent, qu’il y a toujours des nuances à avoir pour ne pas tomber dans l’arrogance. Mais il y a un autre thème, très proche, très lié, dont on parle beaucoup aussi : l’amour de soi.
Alors c’est quoi la différence entre les deux, au juste ?
Pour faire simple :
La confiance en soi, c’est dire :
“Je suis capable, et je vais tout faire pour y arriver.”
L’amour de soi, c’est dire :
“Je suis une belle personne, et j’ai de la valeur — que je réussisse ou non.”
Les deux sont complémentaires. L’amour de soi crée une base solide. Il te rappelle que tu mérites d’essayer, de rater, de réessayer. Et ça, forcément, ça nourrit la confiance. La confiance en soi, elle, permet d’oser, d’avancer, de vivre des expériences qui renforcent ton estime.
Autrement dit : ce duo-là, amour + confiance, c’est un vrai pilier. Et pourtant…
Ce truc-là, on l’oublie vite
L’amour de soi, j’en ai longtemps manqué. J’en manque encore parfois. Et autour de moi, c’est pareil. Combien de gens ne se trouvent pas assez beaux, pas assez drôles, pas assez brillants, pas assez intéressants… ?
Cette tendance à s’auto-flageller nous enterre à petit feu. Elle grignote toute bienveillance qu’on pourrait avoir envers nous-mêmes.
Quand on manque d’amour de soi, les pensées peuvent devenir d’une violence intérieure folle. Et ça m’amène à une phrase que ma chérie m’a dite un jour — une phrase qui m’accompagne quasi quotidiennement depuis :
“Est-ce que tu te traites comme tu traites ceux que tu aimes ?”
Dit comme ça, ça paraît évident. Et pourtant…
T’as un pote qui vient te parler de ses galères, qui s’en veut pour un truc : tu vas le rassurer. Tu vas lui dire qu’il a fait de son mieux. Tu vas lui dire d’être un peu plus doux avec lui-même.
Mais toi ? Est-ce que tu fais pareil quand c’est toi qui galères ?
Se parler mieux, c’est pas se trouver des excuses
Quand la vie tape un peu fort, quand tu doutes, quand t’avances pas… est-ce que tu te soutiens, ou est-ce que tu t’écrases encore plus ?
Être doux avec soi-même, ce n’est pas abandonner. Ce n’est pas fuir. C’est se donner le droit de prendre le temps, d’être humain, et de traverser les tempêtes avec respect.
Oui, les réseaux te montrent des gens qui réussissent, des discours de discipline, de performance, d’ultra-volonté. Et parfois, ça motive. Mais ce que tu vois rarement, ce sont les coulisses. Les doutes. La fatigue. Les moments off.
S’aimer, c’est pas une option. C’est vital.
Tu mérites mieux que ce que tu te fais subir
J’ai tendance à m’en vouloir terriblement et à me remettre en question dès que j’ai l’impression d’avoir fait la moindre chose de travers. Quitte à perdre de longues heures à regarder le plafond, à me dire : “Si j’avais fait ça autrement, j’aurais été un peu plus juste. Je serais une meilleure personne. Je suis vraiment trop con.”
Et pourtant, pendant tout ce temps, le monde a continué de tourner. Avec ou sans cette pseudo-perfection que je poursuis.
Comme d’habitude, le poison est dans le dosage. Se remettre en question, c’est un outil puissant. Ça permet d’évoluer, de s’améliorer, de mieux comprendre ce qui nous anime. Mais quoi qu’il arrive, il y a une chose qu’on oublie trop souvent : la seule personne qui sera là dans chaque galère, chaque tempête, chaque moment de doute… c’est toi.
Alors autant en faire ton meilleur allié. Ton meilleur pote. Quelqu’un qui t’accompagne, même dans l’erreur. Même dans l’inconfort. Même quand ça va pas.
Mais quoi qu’il arrive, la seule personne qui partagera toutes les galères de notre monde, c’est nous-mêmes. Alors autant en faire notre meilleur ami pour la vie !
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