
L’art de se dévaloriser
S’il y a bien une phrase que j’entends souvent autour de moi, c’est “J’ai un gros manque de confiance en moi”. Et comme je l’ai dit dans un précédent article, étant tous dans le même bateau, je me le suis répété un nombre incalculable de fois. Par manque d’estime de moi, par recherche d’approbation, ou pour des raisons que je ne saurais même pas expliquer aujourd’hui.
C’est franchement triste de manquer de confiance en soi. C’est un truc qui te colle à la peau, qui te freine sans faire de bruit. Tu passes ton temps à douter de toi, à penser que ce que tu fais n’est jamais suffisant, que tu devrais être plus comme ci, moins comme ça. Et le pire, c’est que t’en viens à t’auto-saboter sans même t’en rendre compte.
Il y a des chances que tout le monde s’en foute
Il existe des dizaines de raisons pour lesquelles on se met à douter de nous. Mais s’il y en a une qui revient toujours, c’est bien le regard des autres. On vit avec cette idée qu’on est observé en permanence, jugé à chaque mouvement, chaque parole. Comme si on risquait de se faire éliminer au moindre faux pas.
Alors qu’en réalité, la plupart du temps… tout le monde s’en fout. Vraiment. Pas méchamment hein, juste que les gens sont déjà bien occupés à gérer leur propre image, leurs propres problèmes, leurs propres névroses. Et ce n’est pas plus mal. Ça veut dire qu’on peut souffler un peu.
Je pense d’ailleurs écrire un jour un article qui s’intitulera “Tout le monde s’en fout”, parce que ce simple constat m’a fait un bien fou. Ça dégonfle la pression qu’on se met tout seul. Ça redonne de l’espace.
Combien de projets incroyables n’ont jamais vu le jour à cause de ça ? Combien de mots sont restés coincés dans la gorge ? Combien de rencontres ont été évitées, de moments ratés, juste parce qu’on n’a pas osé ?
La quête secondaire
La confiance en soi fait évidemment partie d’un tout. Elle ne vient pas seule, elle n’arrive pas par magie. Et on ne l’attrape pas en matant un podcast motivant qui nous dit qu’il faut prendre des douches froides à 5h du mat. C’est bien plus profond que ça.
C’est un travail intérieur, un effort d’introspection pour comprendre pourquoi l’avis d’un inconnu peut venir chambouler tout notre équilibre. Pourquoi une critique, un regard, une remarque peuvent suffire à nous faire douter de notre valeur.
J’ai eu envie de parler de ce sujet pour faire un peu le lien avec mon premier article, où je parlais des attaques de panique et du besoin de parler. Parce qu’en vrai, tout est lié. Plus ma quête de mieux-être avance, plus je me tiens droit, plus j’ose dire non (et crois-moi, celui-là me coûte), plus je lance des projets qui me font du bien. C’est pas toujours spectaculaire, mais ça change quelque chose.
Avoir confiance en soi ≠ Être un gros con
Pendant longtemps, j’ai eu un problème avec les gens “trop confiants”. Tu sais, ceux qui ont l’air de n’avoir peur de rien, qui assument tout, qui parlent fort, qui prennent de la place. J’avais l’impression qu’ils écrasaient tout le monde sur leur passage. Et honnêtement, parfois c’est le cas. Mais j’ai aussi fini par comprendre que ce n’est pas ça, la vraie confiance.
La vraie confiance, c’est pas celle qui domine. C’est celle qui n’a pas besoin de prouver. C’est savoir dire “je sais pas” sans se sentir inférieur. C’est exister sans rabaisser les autres. C’est agir en étant aligné avec soi, pas pour paraître ou impressionner.
De l’extérieur, la frontière entre les deux peut sembler floue. Mais quand tu commences à l’expérimenter toi-même, tu fais très vite la différence. L’un cherche à exister à travers les autres. L’autre sait qu’il a le droit d’être là, point.
Reprendre sa place, exister
Il n’y a pas de formule magique pour devenir la meilleure version de soi-même en deux semaines. Même si les vidéos TikTok te vendent des recettes miracles à base de douches froides et de power poses devant le miroir. À la rigueur, ça t’inspire. Mais ça ne construit rien de durable.
La vérité, c’est que la confiance se construit lentement. Parfois sans qu’on s’en rende compte. Et parfois avec de l’aide extérieure. Mais un jour, tu te rends compte que tu tiens un peu plus droit. Pas pour dominer. Juste pour exister.
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